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Catégorie : Collection Orfèvres Mexique
Les Errants ou cet amour…
Les Errants ou cet amour… est un texte sur la séparation. La sierra y est un lieu névralgique et poétique qui se manifeste constamment, labile et fixe à la fois.
Dans un massif montagneux, sur des terres lointaines et abandonnées de Dieu, arrive un couple, un couple marié depuis vingt années mais qui bat de l’aile et doit assurer la tournée d’une troupe itinérante pour y jouer la pièce de sa propre séparation.
Parallèlement à cette séparation amoureuse, la sierra devient un personnage à part entière où se produisent des phénomènes surnaturels et magiques qui perturbent encore plus le voyage.
Cette pièce, qui traite de la séparation amoureuse d’un point de vue autant intime que mythique, fait honneur à la relation tectonique des femmes et des hommes au Mexique. Plusieurs réalités s’y jouent, dans un dispositif de mise en abîme ; en cela, elle s’inscrit dans l’histoire des formes classiques du théâtre mais aussi de leur modernité. Les personnages sont en prise avec de multiples réalités et leurs possibles représentations : un jeu de dés qui ne laisse pas indifférent à notre époque qui vit la fragmentation comme la seule possibilité de sa survie.Auteure : Verónica MusalemTraducteur : David FerréAuteure : Verónica MusalemVerónica Musalem est une des dramaturges mexicaines les plus renommées de sa génération. Artiste associée au Sistema Nacional de Creadores de Arte jusqu’en 2022, elle a pu investiguer sa relation poétique au monde grâce à la singularité de son écriture mais aussi à sa persévérance. En effet, femme de théâtre, dramaturge, metteuse en scène, scénariste, toutes les formes d’écriture qui s’offrent à elle passent par le moulinet de son imaginaire structuré par une approche dualiste du monde. La fragmentation des êtres humains s’y articule autour de l’inframonde dont on ne connaît jamais complètement la vraisemblance. En cela, ses textes s’inscrivent dans la modernité, celle qui doute du vrai et du faux, des mots et de leur traduction dans notre quotidien et sur scène.
Traducteur : David FerréDavid Ferré est diplômé en mise en scène et dramaturgie de la RESAD (1998 – Madrid). Après avoir dirigé la compagnie Sans Voies, il crée Actualités Éditions en 2008 pour faciliter, en traduction, la circulation des textes hispanophones pour la scène du xxe siècle, et ce dans le but d’encourager les échanges artistiques entre ces deux territoires linguistiques.
Traducteur et éditeur, il y dirige les collections Les Incorrigibles (Espagne), Les Gravitations (Uruguay), Les Orfèvres (Mexique), Les Façonneurs (Cuba), Les Fictions (Argentine) et Les Équilibristes (Costa Rica). Il est spécialisé dans les écritures hispanophones de la scène contemporaine, et mène une activité académique au croisement entre design et dramaturgie.Des rêveuses
Des rêveuses conte l’histoire universelle de la guerre à travers des figures de migrants, de leurs voyages intérieurs et géographiques. Deux couples s’y croisent, l’un cherchant à franchir la Méditerranée, l’autre le río Grande. Deux jeunes femmes y voient leurs rêves et parfois leurs cauchemars s’incarner, leurs espoirs se rencontrer. Lire Des rêveuses, c’est faire revivre en soi le théâtre très ancien et très jeune d’une identité partagée.
L’identité, entendue comme substance mouvante, labile et instable, court dans le sang des personnages et des figures qui construisent cette fable dramatique : un Syrien n’est pas seulement un Syrien essayant d’échapper à la guerre, c’est la Syrie dans son ensemble, le monde musulman tout entier sur ses épaules, c’est Sinbad et le Coran. Une femme du Michoacán somnole dans un train vers l’incertitude du Nord mais porte en elle la semence d’une nation future, une enfance nouvelle. Elle regarde, et par là même nous montre, la terre de son nouveau pays avec des yeux anciens, mythiques.
Cette fable qui oscille entre onirisme et politique nous rappelle que nous sommes là où nous sommes parce qu’un jour, quelqu’un y a migré traversant les frontières, réelles et symboliques, de ses propres rêves et de ceux des autres.Auteure : Verónica Maldonado CarrascoTraducteur : François BoisivonAuteure : Verónica Maldonado Carrasco
© Elvia ManteVerónica Maldonado Carrasco (Mexique, DF 1962) est une des autrices mexicaines les plus emblématiques dans le domaine du théâtre pour la jeunesse. Professeure, metteuse en scène, dramaturge, actrice et scénariste, elle compte à son aval de nombreux prix d’écriture dramatique, de scénario et de critique.
En 2006, elle s’engage davantage et écrit un manifeste Vers un théâtre politique pour l’enfance. Depuis, l’ensemble de son œuvre s’articule entre une vision didactique — la réparation de l’enfance dans le but de réparer le monde des adultes — et poétique — fondée sur sa première lecture des Mille et une nuits.Traducteur : François Boisivon
© François BoisivonFrançois Boisivon est traducteur de l’espagnol et de l’anglais ; il collabore avec la plateforme en ligne Project Syndicate, les Éditions Toluca, l’Institut national d’histoire de l’art, le musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne… Il est tuteur dans le master de traduction (anglais-français) de l’université Bordeaux-Montaigne et anime des ateliers, en lycée et à l’UBM. Il a publié, en revue, sous son nom ou en traduction, de la poésie et des récits ; il est aussi l’auteur d’un conte, Colombe (2005) et d’un récit, Pierre et Sophie (1997). Il travaille à la rédaction d’un scénario, Un prénom pour un baiser.
Je ne me souviens toujours pas de son visage
Je ne me souviens toujours pas de son visage parle de notre attachement à la terre et à sa mémoire, de l’expropriation à l’expulsion. Sous forme de conte dramatique et d’hyperbole, la violence y est sans commune mesure, nous donnant à voir la dévastation du territoire mexicain. Jamais frontale, toujours avec délicatesse, l’œuvre construit elle-même ses images bien qu’elle s’appuie sur un fait avéré, celui des villages dits magiques, pour composer un tableau autonome de son origine. Les personnages, abandonnés au milieu d’une guerre invisible sont victimes des narcotrafiquants. Les complices, eux, sont flous, moins tangibles.
La routine du village de Mier est brisée lorsqu’une tête apparaît, littéralement, au bord d’une route, à titre d’avertissement. Elle parle, mais ne se souvient plus de son âge. Elle est là depuis toujours dit-elle, cette tête. Elle est une preuve du crime organisé, et devient la protagoniste de ce drame de facture surréaliste qui rompt tous les codes de la vraisemblance pour nous mener dans un espace imaginaire où dignité et solitude vont main dans la main.
Lara reprend le dispositif dramaturgique d’une œuvre parlante, tout comme le programme gouvernemental « Magical town » destiné à stimuler le tourisme dans certaines villes.
Autrice : Itzel LaraTraducteur : David FerréAutrice : Itzel LaraItzel Lara (née en 1980 à Mexico) est une des figures les plus singulières, et remarquées, de sa génération.
Traducteur : David FerréMetteur en scène, traducteur de l’espagnol avant de devenir éditeur, David Ferré est diplômé en Mise en scène et Dramaturgie. La traduction théâtrale de jeunes auteurs émergents constitue une de ses principales activités.
La Face B de la matière
La Face B de la matière est un texte sur l’anarchie sous forme de documentaire scénique, où la rhétorique n’est qu’une métaphore de l’échec. L’anarchie comme politique et comme caprice de la matière dans le corps, l’anarchie du premier acteur de tous les temps : Lucifer.
C’est un récit de la dévoration des êtres entre eux et aussi de leur formidable capacité à détruire toutes les espèces vivantes. C’est une fable sur la vengeance de tout ce que les humains tuent pour qu’existent l’imagination et la fiction.Il y est question d’une meurtrière à qui l’on transplante le cœur d’un ours polaire et qui part faire un road trip d’hôtel en hôtel, composant ainsi un opéra à l’intrigue simple et classique : un requin tombe amoureux d’une requine qui le repousse. Le requin lui apporte alors un petit bouquet de touristes ensanglantés en provenance d’une plage et chante tragiquement son amour. Enfin, c’est un récit sur ce que nous engloutissons et ce que nous recrachons, de la matière et des mots, pour combler le néant qui nous forme. La salle de théâtre où se joue la pièce devient alors l’un des protagonistes, un vide ancestral que les femmes et les hommes essaient sans cesse d’emplir.Auteur : Alberto VillarrealTraducteur : David FerréAuteur : Alberto VillarrealAlberto Villarreal (né en 1977 à Mexico) est un des auteurs de théâtre les plus remarqués de la scène contemporaine mexicaine. Son travail d’écriture est indissociable de celui de son travail scénique (théâtre et opéra).
Traducteur : David FerréMetteur en scène, traducteur de l’espagnol avant de devenir éditeur, David Ferré est diplômé en Mise en scène et Dramaturgie. La traduction théâtrale de jeunes auteurs émergents constitue une de ses principales activités.