Catégorie : Collection Incorrigibles Espagne

  • À huit heures du soir quand meurent les mères

    À huit heures du soir quand meurent les mères

    À huit heures du soir quand meurent les mères met en scène les grandes composantes du théâtre : ses interprètes et le Public lui-même. Ce dernier, formé de cinq personnages assis sur le plateau, vient assister à un spectacle proposé par une artiste : la Comédienne.
    Le bon goût, les bonnes intentions, les idées reçues et le narcissisme apparaissent comme étant consubstantiels de notre na- ture profonde, et définissent nos attentes en matière d’art et de culture. Ainsi, le Public se métamorphosera en masse gluante, agressive, exigeante, prétentieuse.
    De fait, la Comédienne devrait satisfaire les injonctions du Public devenu démiurge, qui par ailleurs manie une langue équivoque, commettant ici et là des erreurs dans l’usage des mots. La question que soulève ce stratagème dramaturgique a pour sujet la violence et la guerre, pareilles à un plat de raviolis : jusqu’où serons-nous capables de regarder le carnage de l’humanité́ par elle-même ? à quel point vivons-nous dans une société́ monstrueuse qui broie ses propres représentations ?
    Par le biais de la mise en abîme de la Comédienne, c’est aussi l’art qui est questionné, observé et ironisé dans cette pièce unique en son genre dans le paysage théâtral contemporain de la péninsule, une pièce où le chœur tragique du Public ne répond plus de rien ni de personne.

    Livre papier

    15 €

    ISBN : 978-2-487504-03-5

    74 pages

    Livre numérique

    7,49 €

    ISBN: 9782487504059

  • Brève histoire du chemin de fer espagnol

    Brève histoire du chemin de fer espagnol

    Brève histoire du chemin de fer espagnol est un regard perçant sur le pouvoir monarchique en Espagne et sa relation avec l’économie et l’industrie du chemin de fer depuis le XIXe. Le texte nous plonge, au-delà de l’actualité de la péninsule, vers les origines du capitalisme espagnol et ses étroites relations avec la famille royale des Bourbons. Des portraits tout aussi invraisemblables que réels articulent ce récit qui avance au rythme de la locomotive à vapeur, moteur et symbole du changement.
    Le pouvoir y est fondé sur le maillage d’une caste historique qui creuse sa propre tombe et autour de laquelle les groupes humains forment un chœur tragique incapable de mettre fin à la diatribe abusive des gouvernements de tous types.
    D’un ton et d’un humour cinglants, cette pièce est la peinture d’un paysage, celui d’un mythe où les constitutions qui devraient protéger leurs citoyens ne sont rien d’autre qu’un arbre qui cache la forêt, obscure et dense. Pourtant, l’auteur se plaît à le décomposer, en dépliant les strates de l’histoire enfouies derrière les images et les belles paroles que l’on veut bien encore nous léguer sur la liberté et le renouveau démocratique.

    Livre papier

    15 €

    ISBN : 979-10-94-225-85-1

    Livre numérique

    7,99 €

    EAN :

  • Ici dorment des cerfs

    Ici dorment des cerfs

    Ici dorment des cerfs aborde la crise migratoire européenne à l’été 2019, durant laquelle le navire Open Arms a erré au large de l’île de Lampedusa pendant dix-neuf jours.
    L’événement, devenu célèbre tant par la presse que les réseaux sociaux, nous a donné à voir deux visions opposées d’une même réalité : côté mer, un groupe de migrants en fuite sur une embarcation, un radeau de la méduse contemporain ; côté terre, un père et son fils en bonne santé. La passerelle entre les deux, ce ne sont ni les forces policières ni celles humanitaires mais le regard poétique d’une fillette qui la forme.
    En tant que spécialiste de l’exil et de ses langages historiques, la dramaturge extrait d’un fait avéré une langue poétique, avec un texte construit par stratification. En outre, et fort de ce principe de superposition, le texte met en jeu le conflit qu’engendrent les migrations contemporaines, elles-mêmes prises en otage par les réseaux sociaux, leur anonymisation et les nouvelles sémantiques qui en découlent hors contexte.
    Les frontières (politique, sociale, psychique ou linguistique) se font réflexives pour questionner le public sur ce qui n’est pas lui et pourtant le constitue : son humanité.

    Livre papier

    15 €

    ISBN :  979-10-94-225-87-5

    Livre numérique

    7,99 €

    EAN :

  • Summer evening

    Summer evening

    Summer evening prend comme point de départ le tableau homonyme du peintre américain Edward Hopper, où un homme et une femme bavardent un soir d’été sous la véranda d’une villa. De ce tableau, qu’il convient de garder constamment en mémoire et « où il ne se passe rien », Javier Vicedo Alós tire neuf récits, en imaginant ce que peuvent se dire et se raconter ces êtres énigmatiques, protagonistes de vies de solitude, de nostalgie, de rendez-vous ratés qui se brisent pour une raison ou une autre. Chacun renferme une infinité de mondes, mélange d’impuissance et de bonheur, de rage et de faim, soumis irrévocablement au hasard de la vie.
    La dramaturgie y relève tant du champ poétique et pictural que dramaturgique. Elle empreinte la nature et la technique de l’ekphrasis, qui est une description hypnotique précise et détaillée d’un tableau.
    Les personnages rêvent de bonheur, de se relever, de marcher sur la toile, de se toucher. « Nous n’existons que dans la tête de Hopper, nous ne sommes qu’un prétexte », se révolte l’un d’eux mais « le peintre ne maîtrise pas ses personnages et en fin de compte, peu importe ce que voulait Hopper, les histoires surgissent d’elles-mêmes selon leurs propres chemins hors de la toile. » Il est alors bien vrai que la folie guette notre immobilité.

    Livre papier

    15 €

    ISBN : 979-10-94-225-81-3

    Livre numérique

    7,99 €

    EAN : 9791094225820

  • Eudy

    Eudy

    Eudy rend hommage à la mémoire d’Eudy Simelane, capitaine de l’équipe nationale de football féminin d’Afrique du Sud, les Banyana Banyana. Sportive de haut rang, consacrée dans son pays, elle a été violée puis assassinée peu avant que l’Afrique du Sud n’accueille la Coupe du monde en 2010 parce qu’elle dérogeait aux normes de genre et défendait les droits des personnes LGBTIQ.
    Mêlant fiction, biographie et portrait historique d’un pays, Eudy aborde les rêves et les espoirs de celles et ceux qui croient en une existence fondée sur le respect, la liberté et la recherche du bonheur. Comme dans l’ensemble de son œuvre, Pascual élabore sa dramaturgie à partir de mythes, entre autres ici le football, les rites africains, Mandela. Les imaginaires lesbiens s’insèrent dans ces mythifications, les démystifient, leur résistent ou en créent de nouveaux à l’intérieur et à l’extérieur du système théâtral complexe proposé.
    Le texte reprend la forme d’une tragédie autour de la figure d’Eudy qui devient par là même héroïque. Progressivement, un chœur tragique chante des tréfonds de l’humanité la noirceur de son destin qui se confronte non pas à sa famille mais au monde extérieur, celui forgé par une société patriarcale et archaïque. Le sang coulera, mais toujours en coulisse, et c’est ainsi que la structure d’une tragédie contemporaine se déplie sous nos yeux

    Livre papier

    15 €

    ISBN : 979-10-94-225-79-0

    Livre numérique

    7,99 €

    EAN : 9791094225806

  • Concerto pour l’accumulation

    Concerto pour l’accumulation

    Concerto pour l’accumulation s’apparente à un auto sacramental profane, s’il en est, et nous interroge sur comment faire pour se dépêtrer de soi-même.
    Une mite, un piranha, une hyène… des êtres humains qui ont abandonné leur humanité pour se lover dans l’animalité et la dévoration. Ils conservent, accumulent, s’approprient tout et n’importe quoi, vivent dans l’excès. Les dramatis personæ sont autant de fragments qui ensemble forment une seule et même entité. La pièce est écrite depuis le mouvement, le rythme et la composition animale. Avec le corps. Écrite pour des prédateurs. Les mots y ont l’odeur de la pauvreté mais ils acquièrent une visée transformatrice donnant toute son ampleur dramatique à ce texte stratifié.
    Pour nous donner à voir cette accumulation matérielle, sentimentale et métaphysique qui nous construit et nous étouffe à la fois, l’autrice nous propose des variations poétiques qui creusent inlassablement leur propre néant, tel un forage, nous menant vers une béance bien connue et pourtant bien triste. C’est ainsi qu’elle nous invite à affleurer à la surface de nos prisons, qui ne sont que les strates d’une guerre vaine et inutile, pour laisser place au chant de l’amour, d’autrui et du monde.

    Livre papier

    14 €

    ISBN : 979-10-94225-77-6

    Livre numérique

    7,99 €

    EAN : 9791094225783

  • Le Bar qui engloutit tous les Espagnols

    Le Bar qui engloutit tous les Espagnols

    Le Bar qui engloutit tous les Espagnols est le récit théâtral d’une transformation personnelle qui symbolise la liberté, au cœur de l’Espagne contemporaine. En 1963, Jorge Arizmendi, un prêtre de Navarre âgé de 33 ans, décide de changer de vie, de quitter le sacerdoce pour se rendre aux États-Unis et y apprendre à vivre.
    Au début des années soixante, l’Église espagnole a promu une petite révolution aux conséquences historiques inouïes en facilitant des procédures de dispenses aux prêtres qui le souhaitaient. Parmi eux se trouvait le père de l’auteur.
    La réalité permet de construire des récits mais ils n’en demeurent pas moins des puzzles à reconstruire par le prisme de l’écriture et de la dramaturgie. De fait, l’authenticité et l’analyse du passé sont au service d’un renouveau qui n’est pas autant lié à la résilience historique qu’au ressentiment personnel, ou plus exactement à un moment biographique face à soi-même.
    Ainsi, ce texte est un exemple de théâtre : il défie les lois attendues de l’autofiction autant que des écritures documentaires. Ce qui se joue là, c’est bien sûr l’histoire de l’Espagne à travers la vie d’un prêtre qui se libère de sa condition mais aussi celle que tout le baroque met en œuvre : le combat individuel face au destin qui régirait nos vies. Encore une fois, l’amour y est rédempteur et donnera naissance à… l’auteur lui-même !

    Livre papier

    14 €

    ISBN : 979-10-94225-73-8

    Livre numérique

    8 €

    EAN : 9791094225745

  • La Plaza suivi de KULTUR

    La Plaza suivi de KULTUR

    Ces deux nouveaux textes du célèbre duo espagnol El Conde de Torrefiel explorent deux types de performance : théâtrale et sexuelle.
    LA PLAZA s’apparente à un texte-paysage où autrui constitue une image superficielle. Là est le paradoxe. Ainsi, les mécanismes narratifs, entre projections collectives et fantasmes personnels, structurent le lieu névralgique où se font face la conscience du monde, l’histoire et la projection vers un futur plus ou moins déjà vécu. Ces images puisent leur force dans une langue puissante dont les séquences s’imbriquent pour se retourner vers nous, individus esseulés dans l’océan d’une salle de théâtre alors devenue métaphore du monde.
    KULTUR est un spin-off de LA PLAZA à partir d’une situation littéraire précise : c’est le soliloque d’une jeune romancière qui ne veut pas faire comme les autres et qui pourtant, doit suivre les lignes tracées par les archétypes de notre monde contemporain : succès, désir, solitude et nature plastifiée. Cet enchâssement commence par le besoin qu’éprouve notre belle héroïne moderne de se vider la tête pour s’autocontempler avant de se mettre à écrire. La fiction qu’elle dépeint, notamment le casting porno auquel elle est convoquée, se transforme en un miroir dans lequel elle bascule pour former sa propre image sur un futur plateau, celui du théâtre ou celui de la vie.

    Livre papier

    16 €

    ISBN : 979-10-94225-69-1

    Livre numérique

    8 €

    EAN : 9791094225707
  • Une vie américaine

    Une vie américaine

    Une vie américaine est un texte sur la liberté, les normes qu’elle engendre et ses illusions. Un camping aux environs de Minneapolis (USA), une vieille caravane où se trouvent Linda avec sa mère Paloma et sa froeur Robin Rose, voilà la famille Clarkson ! Une famille espagnole qui veut revoir Warren, dont est tombée amoureuse Paloma dans les années 80 à Madrid, le père de Linda et de Robin Rose. L’Américain leur avait promis une belle vie américaine, un eldorado mais il finit par les abandonner sans laisser aucune trace, aucun visage, aucun souvenir ni aucun nom.
    L’idée même de filiation, en relation avec celle de l’Amérique et de l’Espagne, structure la dérive de ces personnages forts, dessinés dramatiquement, exemplaires aussi de la modernité queer dans un quartier populaire de Madrid : Paloma est devenue lesbienne, le fils gender-fluid, et tous aspirent, chacun à leur façon, à recréer une famille bâtie sur l’absence du père mais aussi sur une illusoire liberté individuelle.
    La caravane y est l’image d’une sépulture où tous les récits s’entrecroisent
    mais ne correspondent pas à la réalité, toujours hors de portée. La norme produite par l’affirmation des désirs s’oppose aux représentations de l’altérité, tant biographiques que communautaires.
    L’explosion du genre dans l’espace social et politique est ici mise en jeu par de solides structures dramatiques : le monde peut s’écrouler, le théâtre, lui, tient debout.

    Livre papier

    14 €

    ISBN : 979-10-94225-58-5

    104 pages

    Livre numérique

    6,99 €

    EAN : 979-10-94225-59-2
  • J’anéantirai les hommes de la face de la terre

    J’anéantirai les hommes de la face de la terre

    Nous sommes d’abord à la campagne, en face d’une scène typique des années 1990, celle d’un barbecue familial qui illustre à merveille notre société postindustrielle : loisirs, superficialité, joie, malentendus, rêve et maladie. Mais voilà, la jeune fille de la famille s’éloigne et trouve appui sur un arbre. Cette fusion des deux êtres constitue le corps invisible du texte. L’adolescente va progressivement défaire le nœud gordien qui unit les « clans », constitués de liens ancestraux en prise avec les contradictions de la religion, de la politique, de l’économie et de la société. L’auteure se penche sur les rapports de cause à effet entre nos pensées et nos actes, nos idées et nos représentations, individuelles et collectives.
    Il y a une correspondance entre la violence émotionnelle et sexuelle, et celle faite à l’environnement. Ainsi, l’exploitation de la nature humaine, animale et environnementale relève du même geste d’autodestruction de l’humanité, qui puise sa source dans les lointaines origines du langage. C’est bel et bien un puits que creuse ce texte, au gré de fragments reliés par la voix de ce qui disparaît et réapparaît, pour qu’affleure la vie sur le futur plateau du théâtre.

    Livre papier

    14 €

    ISBN : 979-10-94225-63-9

    116 pages

    Livre numérique

    6,99 €

    EAN : 979-10-94225-64-6