Concerto pour l’accumulation s’apparente à un auto sacramental profane, s’il en est, et nous interroge sur comment faire pour se dépêtrer de soi-même.
Une mite, un piranha, une hyène… des êtres humains qui ont abandonné leur humanité pour se lover dans l’animalité et la dévoration. Ils conservent, accumulent, s’approprient tout et n’importe quoi, vivent dans l’excès. Les dramatis personæ sont autant de fragments qui ensemble forment une seule et même entité. La pièce est écrite depuis le mouvement, le rythme et la composition animale. Avec le corps. Écrite pour des prédateurs. Les mots y ont l’odeur de la pauvreté mais ils acquièrent une visée transformatrice donnant toute son ampleur dramatique à ce texte stratifié.
Pour nous donner à voir cette accumulation matérielle, sentimentale et métaphysique qui nous construit et nous étouffe à la fois, l’autrice nous propose des variations poétiques qui creusent inlassablement leur propre néant, tel un forage, nous menant vers une béance bien connue et pourtant bien triste. C’est ainsi qu’elle nous invite à affleurer à la surface de nos prisons, qui ne sont que les strates d’une guerre vaine et inutile, pour laisser place au chant de l’amour, d’autrui et du monde.

Livre papier

14 €

ISBN : 979-10-94225-77-6

Livre numérique

7,99 €

EAN : 9791094225783